C’était le matin, l’Hoshizora venait de recevoir un rapport quant à la mission effectuer par ZAFT un peu plus tôt et où le Président de PLANT’s était impliqué. Il avait reçu ces informations bien plus rapidement maintenant qu’il était l’un des dirigeants de cette organisation bicamérale qu’était le Red Wave. Ce président était un idiot, mais après tout cela se voyait bien qu’il n’était ni plus ni moins qu’un militaire. Se rapprocher autant du combat pour une mission aussi peu importante, il fallait qu’il prenne conscience de sa place à présent. Il ne pouvait pas risquer sa vie aussi inconsidérément. Et il ne pouvait pas non plus faire n’importe quoi avec son pays. Soupira-t-il parti écrire le discours qu’il lirait pendant la première réunion du Red Wave.

C’est alors qu’un majordome vint le chercher dans son bureau pour lui informer la visite d’une jeune femme du nom de Meiya Mitsurugi. Tss que lui voulait on donc ? Pourquoi un soldat se pointait-il chez lui à l’improviste sans même se faire annoncer quel manque de savoir vivre. Indiquant au majordome de la conduire dans le petit salon, Hyku précisa qu’il la rejoindrait quand il aurait fini. Parcourant rapidement les dossiers de ZAFT il se renseigna sur cette pilote. Son nom Mitsurugi annonçait déjà son importance, mais quand bien même. Il remarqua alors qu’on venait de lui décerner l’honneur d’appartenir à F.A.I.T.H. Rien d’officiel n’avait pourtant été fait, hum, elle avait dû profiter de la proximité de son sang avec Anavel Gato. Éteignant l’ordinateur il partit rejoindre son visiteur.

Entrant dans le salon ou elle se trouvait déjà, il entrant avec sa certaine prestance, la regardant d’un léger air dédaigneux. Il se méfiait d’elle et il avait sans doute bien raison.

« Bien le bonjour mademoiselle Mitsurugi, que me vaut cette visite impromptue ? »

Il lui fit signe de la main de s’assoir puis il s’approcha du bar, sortant deux verres et une bouteille, commençant à en servir un avant de se retourner vers la coordinatrice.

« Puis-je vous offrir quelque chose à boire ? Pour célébrer votre admission à F.A.I.T.H, admission qui j’en suis sûr n’est pas dû à votre oncle n’est-ce pas ? »

L’Hoshizora sourit faussement, jouant de son sarcasme pour amener une réaction de sa part et la tester.

« Bonjour monsieur le Premier Ministre Hoshizora »

La jeune femme pilote la salua ensuite du salut militaire de ZAFT. Ah le salut militaire de ZAFT, cela lui rappelle des souvenirs de voir une pilote le faire, lui rappelant les moments ou il était soi-même pilote ainsi que toutes les fois ou il avait failli mourir dans son cockpit de MS. La jeune femme s’assit alors et sorti son insigne de F.A.I.T.H, décidément, on le donnait  n’importe qui ce privilège. Anavel n’avait pas pris la peine de prévenir le conseil, ce n’est tout de même pas n’importe quoi de faire monter une personne à se grade. Car oui F.A.I.T.H devait et doit rassembler tous les fers de lance, tous les soldats exceptionnels de ZAFT. Même si cette jeune femme avait de l’expérience, elle n’était pas exceptionnelle selon les critères de l’Hoshizora. Aussi ne manqua-t-il pas de lui dire en le cachant derrière du sarcasme.

Servant un verre de champagne à la jeune fille il déposa le verre devant elle sur la table basse avant de boire une gorgée de son propre verre.

« Je viens me présenter devant vous avec cette insigne comme demandé par le Président Anavel. C’est tous ? Rien de plus, Anavel vient me présenter la dernière recrue déjà promue au rang de F.A.I.T.H pour m’en informer, mais en même temps me l’imposer comme un plébiscite. »

Hykumo soupira et but une nouvelle gorgée du champagne. Et posa son regard violet sur la jeune femme.

« Non en vérité il t’a ordonné d’entrer à mon service non seulement à ZAFT mais aussi au Red Wave pour me surveiller. Ce serait compréhensible, nos points de vue divergent tellement, il doit se méfier de moi, me voir comme une menace. Il a peur que le pouvoir lui échappe. Néanmoins il aurait put être plus discret et ne pas envoyer sa nièce.»

L’Hoshizora ricana, trouvant cela drôle.

« Soit, je vais me prêter à son petit jeu, tu pourras lui dire que le Lancelot est bientôt prêt et la construction du Guenevere vient de commencer. Il finira de toute façon par l’apprendre un jour ou l’autre. »

« Si cela est bien ce que vous pensez, cela devrait vous être aussi profitable. Étant sa nièce et me retrouvant à votre service, me voilà un peu comme une monnaie d'échange entre vos mains. Si vous vous entendez si peu avec monsieur le président et qu'un problème survient entre vous, ne serais-je pas un moyen de pression? Le faite qu'il m'est envoyé moi est justement un moyen que malgré vos différences, vous pussiez chacun profiter à l'autre, non? »

Une otage ? L’Hoshizora fusilla d’un regard noir la jeune pilote, l’homme politique qu’il était n’aimait pas ce genre de méthode lâche et déloyale. Hykumo n’utilisait pas les humains comme monnaie d’échange, comme moyen de pression. Il accordait une certaine valeur à la vie humaine, d’autant plus que la jeune femme face à lui était au même titre que lui une coordinatrice, si il l’utilisait comme elle le proposait, ce ne serait ni plus ni moins qu’une trahison envers son peuple. Décidément cette gamine devait apprendre à peser le poids de ses paroles. La fixant de ses yeux violets il l’écouta avant de déclarer.

« Aucun problème n’existe entre le président et moi-même, c’est seulement des divergences d’opinions profondes. Je le trouve un peu trop dangereux, audacieux quant à ses projets. Il joue le bluff comme si l’on se trouvait dans une partie de poker, alors qu’ici les jetons sont la vie de nos concitoyens ! »

Finissant son verre et le reposant contre le bois du bar il fronça les sourcils, pensif avant de reposer ses yeux sur Meiya Mitsurugi, la dernière recrue de F.A.I.T.H qui venait lui offrir ses services.

« Très, bien j’accepte, mais à une seule condition. Le fait que vous soyez de F.A.I.T.H n’a qu’une valeur administrative. Vous avez peut être du talent, mais je ne l’ai malheureusement pas encore reconnu, je ne vous cacherais pas que pour moi votre promotion est prématurée. Aussi je vous demanderais d’obéir à mes ordres jusqu’à ce que je la reconnaisse. Mais ce n’est pas pour autant que je vous permettrais plus de liberté. Lors d’un combat il ne doit y avoir qu’un seul chef qui commande aux autres, si d’autres membres avaient la liberté de ne pas lui obéir et se mettrait à agir comme bon leur souhaite ne créerait que zizanie. Imaginer que lors d’un combat au sabre, la tête décide se mettre en position défensive, mais que le bras armer décide d’en faire autrement et passe à l’attaque. Une brèche se forme alors et nous rend vulnérables, la mort est donc assurée. Comprenez-vous ? »

Le politicien se servit un autre verre avant de venir s’assoir tranquillement dans un des fauteuils en cuir du petit salon.

« Parlons d’un sujet plus sérieux à présent. Quel est votre point de vue par rapport au Naturel. Je pose cette question à la personne que vous êtes et non au soldat qui doit obéir aux ordres et suivre la volonté du président et de sa politique. »

Aucun problème de subsistait entre l’Hoshizora et le président Anavel Gato, non simplement une profonde divergence d’opinions. D’ailleurs ils en avaient discuté tous les deux, mais ils avaient dû forcer sa fin, sinon leur discussion n’aurait jamais pris fin, les deux étant bien trop campés sur leur position.

« Me voilà rassurer d'apprendre qu'ils n'existent pas de problème entre vous. Monsieur le président est plutôt du genre à voir plus loin en avant. Ses méthodes sont parfois hélas risqué comme vous le soulignez, mais beaucoup de gens sont toujours là pour le soutenir. Mais ne vous méprenez pas, malgré ses actions il tient beaucoup à la vie de chacun de ses soldats. Il tient à la valeur de leur vie en haute estime même si vous ne semblez pas le voir. »

Qu’aurait-elle fait dans ce cas ? L’aurait tué en sachant que son oncle était menacé par la présence du ministre, pfeu que les soldats pouvaient être stupide, ils feraient mieux de réfléchir avant de parler. Lorsqu’elle parla du coût de la vie l’Hoshizora eu du mal y croire face aux dernières actions du président, mais bon. La jeune femme était par ailleurs en accord avec le ministre quant au fait que ça nomination était prématuré. Passons, la jeune femme se soumit face aux conditions exposer par le ministre, après tout il n’y avait aucune autre proposition possible. Puis vint le sujet fatal.

« Parlons d’un sujet plus sérieux à présent. Quel est votre point de vue par rapport au Naturel. Je pose cette question à la personne que vous êtes et non au soldat qui doit obéir aux ordres et suivre la volonté du président et de sa politique. »

« Vous êtes sans savoir que la famille Misturugi est pour l'extermination des naturels. Malgré le temps passé avec elle et avoir été habitué à ce genre de discours, je ne vais pas uniquement dans leur voie. Je trouve qu'être coordinateur est la nouvelle étape de l'évolution humaine. Au fil du temps, l'être humain n'a cessé d'évoluer quelle qu'en soit la manière. Je trouve donc que les naturels sont un frein à l'évolution de l'être humain. L'être humain a toujours cherché a évolué et s'améliorer alors pourquoi s'arrêter maintenant en cherchant des excuses pour ne pas devenir coordinateur? C'est comme tel que je vois les naturels... »

Le point de vue de la jeune femme était honorable, d’ailleurs il ne comprenait totalement. Malheureusement il ne pouvait être en accord avec. Les Naturals étaient bien trop entêter et stupides.

« Je vous comprends, mais je ne peux partager votre point de vue. Les Naturals sont dangereux, bien trop dangereux pour que nous puissions nous permettre de les laisser en vie et les conduire vers leur évolution. Après tout le président Dullindal avait essayé, sans succès. Mais j’ai foi en un jour prochain ou les coordinateurs seront enfin maîtres. »

Il se redressa et sourit.

« Je ne suis malheureusement vous accordez plus de temps soldat, j’ai un discours à préparer et une réunion sous peu. Mon majordome vous conduira jusqu’à la sortie. Je vous contacterais lorsque j’aurais besoin de vos services. »

Fin du rp