[C.E.181] Académie militaire d'Onogoro

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~~ Académie militaire d'Onogoro ~~

Un des lieux de formation des futurs soldats de la nation d'Orb.

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Aujourd'hui, ce n'était pas un jour comme les autres. Aujourd'hui, c'était la veille de la remise des diplômes! Et déjà, les futures recrues recevait leur véritable uniforme militaire. Parmi eux, Izuru Zala, ou plutôt, Izuru Hitachi était très fier d'avoir réussi à atteindre ce niveau malgré ses innombrables conneries.

Alors qu'il confirmait à l'un de ses supérieurs que l'uniforme était à sa taille, on l'interpella.

- Izuru! Un appel pour toi.

Etant donné qu'il s'agissait du dernier jour, ils faisaient plus ou moins ce qu'ils voulaient. La base grouillait de futur recrue prêt à faire leur preuve sur le terrain, mais surtout impatient de se tenir fièrement devant leur aîné durant la cérémonie.

- J'arrive!

Il s'empressa d'aller prendre le téléphone.

- Allo!?
Oh, Salut Papa! Comment tu vas!?...Super! Je suis impatient d'être à demain....
...
...
Vraiment!? Mais c'est super!
A demain alors!

Il raccrocha.

- WOUHOUUUUUU!

Ses parents, censé ne pas être disponible pour la cérémonie avait réussit à se libérer. Ils étaient déjà dans une navette qui décollait de Nova pour la Terre!

* Je lui dit ou pas? *

Il était impatient de connaitre la réaction de sa soeur jumelle. Pour elle, cette annonce allait surement avoir l'effet tout inverse étant donné qu'elle caché depuis désormais deux ans son entrée à l'école militaire.

* Allez, juste pour voir sa tête, ça vaut le coup! *

Il partit à la rencontre de sa soeur, quand il l'aperçu, il cria très fort:

- Sayu-channnnnnnnnnnn !!!!

Il affichait un sourire précis, celui qu'il faisait toujours avant de faire une bêtise ou un sale coup...

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Enfin ce jour ! Oui, il était arrivé ! Sayuri allait pouvoir enfin être récompensée pour tous ses efforts. Bien évidemment, elle n’était pas la seule : non seulement son frère était de la partie, mais tous les autres élèves de leur année aussi. Ainsi, c’était un grand jour pour un bon nombre d’élèves de l’âge de dix-huit ans, ou en tout cas, dans la majorité. Certains avaient un an de plus, voire deux, mais il n’y avait personne qui n’avait pas dix-huit ou en tout cas, pas dans les mois qui suivaient. Enfin… Tout cela n’était qu’un détail. Pas tellement, en fait, mais disons que la jeune femme s’en moquait pas mal. Après tout, c’était les règles et elle les avait respectées, c’était le plus important. Pas qu’elle se moquait des autres, mais elle voulait simplement fêter cet évènement avec ceux qui avaient supporté tout ça en même temps qu’elle. Depuis quelques temps, d’ailleurs, elle ne parlait plus que de ça avec ses amis, surtout avec ceux et celles qu’elle côtoyait tout le temps : durant les cours, pendant les pauses et même lors de petites virées. En soi, ses véritables amis. Ceux qu’elle ne voulait et n’allait surement pas perdre de vue.

Alors qu’elle se changeait, elle aussi, qu’elle devait tester son nouvel uniforme et tout le reste pour au mieux arranger un détail mais un détail pas des moindres ; celui de la décoration durant toute la cérémonie. Après tout, l’apparence était peut-être le détail le plus important durant un tel évènement. Au final, tout le monde savait déjà, la veille, qui était pris ou non. Alors, parler ne servirait à rien. Il fallait montrer et toujours montrer. Ce qui plaisait le plus à la demoiselle, c’était l’idée de rencontrer des anciens, des plus âgés, des plus expérimentés. Voilà tout. L’apparence, elle s’en moquait. Malgré ça, tout semblait parfait. Tout semblait aller pour le mieux et comme elle l’espérait. Un détail qui n’en était, d’ailleurs, pas pour la jeune Zala, c’était que, par chance, ses parents ne seraient pas présents à cette cérémonie. Ainsi, ils ne sauraient au courant qu’à l’instant où elle aurait décidé qu’ils pouvaient l’apprendre. Pas avant. En tout cas, c’était ce qu’elle espérait.

Lorsqu’elle entendit crier un « Sayu-chaaaaan » au loin, elle comprit tout de suite qu’il s’agissait de son frère jumeau, Izuru. Il avait tendance à crier pour un rien. Enfin… presque. D’ailleurs, son sourire prouvait qu’il n’était pas tout à fait innocent. Qu’avait-il à nouveau en tête ? Avait-il appris une nouvelle croustillante ? Ce n’était pas une bonne nouvelle… Elle avait peur que ça la regarde. Pire, elle avait peur qu’il prépare un mauvais coup pour le jour de la cérémonie. Si seulement elle avait su…

"Izu-kun ? Qu’est-ce que tu as encore en tête, hein ?"

Puisqu’il avait décidé de changer de nom, personne ne savait qu’il était son frère. Voilà pourquoi elle gardait cela pour elle.

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A peine essoufflé de sa course, Izuru s'arrêta prêt de sa soeur. Personne ne connaissait leur lien, résultat, on demandait souvent à Izuru le roi de la bêtise ce qu'il fichait avec une recrue modèle comme Sayuri. Il avait toujours garder le secret, pour le bien de sa soeur, et aussi le sien. Il ne voulait pas qu'on sache qu'il était un Zala de peur d'être favorisé par son nom, ou mis en arrière car il était un fils de politique.

- J'ai une grande nouvelle!
Mes parents viennent de téléphoner et, ils viendront pour la cérémonie, c'est super non?

Son sourire de diablotin attendait la réaction de Miss Zala.

- Et toi, tes parents viennent finalement?

Il se demandait déjà comment sa soeur allait faire pour que ses parents n'apprenne pas qu'elle avait intégré l'école militaire dans leur dos.

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A croire qu’il était pressé de lui annoncer cette nouvelle, en tout cas, si c’en était une. Comment l’avait-elle deviné ? Ce n’était pas bien compliqué de le remarquer ; le jeune homme était essoufflé. Pourtant, il courrait rarement parce qu’on le lui demandait. Vous savez, le roi des gaffes… Ce surnom ne lui était pas donné sans raison. Il courrait uniquement pour faire des bêtises ou annoncer quelque chose qui l’amusait. Ce qui l’amusait n’avait pas souvent le même effet sur sa sœur. Celle-ci avait tendance à être plus modérée, en tout cas en public. Alors, vous imaginez bien le résultat. Il l’ennuyait souvent avec ses bêtises et ses caprices. D’une certaine façon, elle était contente qu’il n’ait pas jugé bon de donner son nom.

"C’est… vraiment super, pour toi… Izuzu… Oui, vraiment ! Je suis très contente pour toi !"

Sayuri jouait un jeu. Ce qu’elle venait de faire ? Ce qu’on appelle, au théâtre, mettre un masque. Les parents de ce jeune homme étaient les siens. Personne ne le savait ici. Voilà pourquoi il l’avait annoncé de cette manière. Cependant, elle savait, au fond, que cette situation devait bien l’amuser. Jusqu’à présent, elle avait très bien caché son entrée à l’académie militaire, feintant des études bien différentes. Mais voilà, là, elle était vraiment mal partie. Que faire ? Elle réfléchissait déjà à toutes sortes de possibilités.

"Mes parents viennent, oui. Pourtant, ils m’avaient dit que non. A croire que j’ai la même chance que toi…"

Plutôt paniquée, elle chopa Izuru par le bras, le tirant dans un coin un peu plus calme. Elle voulait « discuter » sérieusement, ce coup-ci.

"C’est quoi cette blague, hein ? C’est encore une de tes farces pour me faire perdre la face ou c’est sérieux, cette fois-ci ?"

Elle était tiraillée entre la crise d’angoisse et celle de la colère. Elle espérait que ce n’était encore qu’une bêtise de son frère.

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En public, elle disait avoir la même chance que lui... sauf que vu l'intonation de sa voix, il était clair que ça ne lui plaisait pas, mais alors pas du tout. Résultat le sourire d'Izuru s'élargit. Bon dieu qu'est ce que c'étaitcool de faire chier sa soeur!

Soudain, sa chère et tendre petite-grande soeur jumelle (bah oui, lequel était arrivé en premier, c'était un mystère, leurs parents n'avaient pas voulu leur dire) l’attrapa par le bras et le tira dans un coin plus tranquille... ce qui n'échappa à quelques autres recrue qui jetérent un regard jaloux à Izuru.

* Je veux même pas savoir ce qu'ils imaginent. *

- C’est quoi cette blague, hein ? C’est encore une de tes farces pour me faire perdre la face ou c’est sérieux, cette fois-ci ?

Oula, vu le ton employé, la conversation venait de passer en mode "sérieux".

- C'est sérieux! Ils viennent vraiment. Ils embarquaient dans la navette quand ils m'ont appelés. Tu aurais préféré que je te le cache?

Mais Izuru n'aime pas vraiment les choses sérieuses.

- Je suis pressé de voir leurs têtes quand ils vont s'apercevoir que leur fille leur a menti durant deuuuux longues, trèèèès longues années!

Et aussi ce qu'elle allait choisir :
- tout faire pour que leurs parents ne découvre pas la vérité
- tout avouer au risque de se prendre la tarte du siècle et d'être tiré de force vers le domicile familiale.
Vraiment, ça promettait de bon fou rire.

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Sayuri n’avait même pas eu l’occasion de voir que quelques autres élèves avaient remarqué leur petite escapade, pour ainsi dire, dans un coin plus calme. Elle ne pouvait donc pas s’inquiéter de ce qu’ils pouvaient se faire comme films dans leur tête. Et c’était mieux ainsi. Parce qu’elle ne supporterait pas l’idée qu’on puisse imaginer qu’elle était la petite amie de son frère qui l’agaçait les trois quart du temps, qu’il soit libre ou lors des cours. C’était une chose tout simplement impensable ! Bon, évidemment, ils ne se détestaient pas franchement. Ils s’aimaient vraiment, mais en tant que frère et sœur. C’était totalement différent, soyons clairs ! Ainsi, on ne pouvait rien imaginer de plus. Mais ça, les autres, ils n’en savaient rien…

"Tu sais parfaitement que je ne voulais pas que tu me le caches ! Mais malgré ça, me l’annoncer devant les autres et de cette manière ! Tu sais très bien ce qu’il en est et ce qu’il en a toujours été au sujet de l’académie militaire et de notre père. Alors, arrête de jouer ce jeu-là avec moi !"

Comme s’il ne pouvait s’en empêcher, il insistait sur le fait qu’elle avait menti pendant aussi longtemps. Grâce à son ingéniosité, qui lui était reconnue par tout le monde, elle était parvenue jusqu’ici à s’en tirer sans trop de casses. D’ailleurs, elle avait déjà dû jouer avec son frère pour qu’il ne dise rien. Mais là, comment faire ? C’était dans un registre beaucoup plus grand et qui ne touchait plus uniquement son frère. Elle était très mal embarquée. Pourtant, elle devait et elle allait trouver une solution ! Ce ne pouvait être autrement.

"Ça t’amuse, hein ? Ça ne m’étonne même pas de toi ! Je te signale que s’ils l’apprennent, il me suffit de dire que tu étais dans le coup depuis le début aussi et que tu as fait pas mal de choses pour me cacher, toi aussi ! Donc tu as intérêt à m’aider pour trouver une solution, Izuzu !"

Oui, elle était énervée. Il le savait parfaitement. Il l’avait cherché, en plus. Son image de gentille et calme jeune femme ne tenait plus.

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Et ce qui devait arriver arriva. Sayuri parler tellement que les neurones de Izuru se déconnectèrent. Il n'écoutait qu'un ou deux mots par ci par là. De toute façon , il savait très bien ce qu'allait dire sa soeur. Il la supportait depuis assez longtemps pour le deviner.

- Ça t’amuse, hein ?
- Très!
- Ça ne m’étonne même pas de toi ! Je te signale que-

Et voilà qu'Izuru se remit à regarder ailleurs plutôt que d'écouter sa soeur. Que des menaces stupides... Sérieusement, il lui suffisait de dire à son père que sa soeur l'avait fait chanter pour qu'il passe l'éponge!

- Donc tu as intérêt à m’aider pour trouver une solution, Izuzu !
- Ne m’appelle pas comme ça Yuyu!

Trouver une solution, plus facile à dire qu'à faire! Il n'était pas dieu! Et il lui était impossible d'envoyer balader ses parents.

- Les remises de diplômes se font par ordre alphabétique non? Donc je passerai avant... Je peux toujours tenter une belle diversion une fois passé, mais, je suis pas sur que ça fonctionnera.

Non non, ne croyait pas qu'il voulait aider sa soeur. Il voyait juste là une belle occasion de se faire remarquer par sa bêtise. Le roi de la gaffe comptait bien tenir son rôle de clown jusqu'au bout!

- Mais... Vu les risques...ça sera pas gratos!

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Il lui tapait vraiment sur les nerfs. Décidément, Sayuri détestait ce comportement infantile de son frère. Il était véritablement énervant, frustrant, rageant. Si seulement elle avait pu lui en foutre une. Seulement, si les élèves et autres personnes aux alentours ne pouvaient pas entendre leur conversation, ils pouvaient peut-être observer quelques réactions et il était hors de question qu’elle se montre violente face aux autres. Elle ne voulait pas qu’on la compare, une fois de plus, à cet Izuru, comme on l’avait fait quand ils étaient plus petits. Ils se ressemblaient, disaient les gens…

"Ne joue pas au plus malin avec moi ! Tu sais très bien que quand je m’énerve, ce n’est pas joli à voir. Et je ne tiens vraiment pas à m’énerver dans un endroit pareil juste la veille où la page la plus importante de ma vie se tournera !"

Oui, elle était sérieuse et oui, elle voulait absolument que la journée de demain soit parfaite. Elle n’avait pas fait tous ces efforts pour rien. Elle n’avait pas fait tous ces efforts pour n’être que rejetée de l’académie sous peine d’influence de son père qui était plutôt connu. Il en était hors de question ! Alors qu’il détournait régulièrement la tête, la demoiselle chopait son menton pour qu’il la regarde à nouveau bien en face. Il était tout aussi concerné qu’elle dans cette histoire !

"Alors, cesse de faire le gosse, Izuru-nii-chan !"

Oui, elle faisait plus adulte que lui. C’était peut-être simplement à cause de leurs caractères divergents, mais personne ne pouvait dire le contraire, au final. Tout le monde voyait Izuru comme le pitre et Sayuri comme la fille modèle, parfois un peu trop, même.

"Je t’en prie. Explique-moi et je verrai si c’est négociable. De toute façon, tu sais que je ne suis jamais à court d’idée de rechange. Alors, je t’en prie. Donne-moi ton prix !"

On avait l’impression d’assister à un échange entre dealeurs… Du grand n’importe quoi dans cette famille Zala. Entre une fille qui ment et qui cache une grande partie de son avenir et un gosse de dix-huit ans qui n’a pas l’air de vouloir grandir… C’était bien beau…

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Et blablabla... menace à la noix. Cessez de faire le gosse? C'était pas au programme pour le moment. Ahhhh, vint enfin le sujet du prix. Un lueur malveillante s’installa dans le regard de Izuru alors qu'il reprenait son sourire de diablotin.

- Hihi!

Ça, ça n'annonçait rien de bon pour Sayuri.

- Tu connais Mei Wong? Elle est dans le même dortoir que toi.

Il savait parfaitement que sa soeur la connaissait. Tout le monde connaissait le nom de tout le monde dans cette académie.

- Si tu arrives à m'avoir une photo d'elle sous la douche - et pas de dos hein - et que tu me la donnes avant la remise des diplômes et que cette photo est à la hauteur de mes attentes, je t'aiderai, sinon, tu vas te gratter!

Il affichait toujours son maudits sourire.

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Ce petit rire et ce sourire malsain… Ca ne présageait vraiment rien de bon, en tout cas, pour Sayuri. Pourtant, il lui fallait absolument une solution pour ne pas perdre face à ses parents et surtout pour continuer sur la voie qui lui était destinée. Elle ne voyait donc que cette solution, celle de coopérer avec Izuru pour se débarrasser de ces nouveaux ennuis. Rageant intérieurement, la demoiselle serrait le poing et son frère avait déjà dû remarquer qu’elle n’était pas contente du tout. Finalement, il lui parla de Mei Wong.

"Évidemment que je connais Mei Wong ! Tu me prends pour une associable ou une autiste ou quoi ? Surtout si elle est dans le même dortoir que moi. C’est impossible pour moi de l’éviter. Faudrait vraiment que tu t’achètes un cerveau !"

Ce qui suivit ne plut vraiment pas à la jeune femme. Devoir prendre une telle photo ? C’était dégradant, frustrant, humiliant. Elle ne voulait pas faire une chose pareille. Mais elle n’avait pas le choix. Enfin, pas complètement. Ce qui tramait déjà dans sa tête et qu’elle ne dirait pas à son frère, c’était qu’elle était au courant d’un garçon assez fou de Mei Wong et qui pourrait aisément se faufiler dans les douches, d’une manière ou d’une autre et prendre cette photo pour elle.

"Ça ne me plait vraiment pas et tu le sais bien. Pourtant, j’accepte. Je te jure que si, après ça, tu ne tiens pas ta parole, je me lâcherai face à notre père et il saura plusieurs choses qui sont peu honorables de ta part !"

Voilà, chacun faisait chanter l’autre. En plus de cela, ils avaient chacun leurs ruses.

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* Elle a acceptait trop facilement! *

- Je tiens toujours paroles en affaire Yuyu! Tu devrais le savoir.

Combien de fois l'un et l'autre s'était fait chanter... c'était surement impossible de le dire aujourd'hui, c'était arrivé bien trop de fois!

- Alors... je te dis à demain, soeurette!
Et, bonne chance, tu vas en avoir besoin.

Il s'éloigna, avant de se retourner et de lui murmurer à l'oreille.

- Et cache tes cheveux demain, sinon... tu seras reconnue directe!

Et il reprit sa route en sens inverse, pour rejoindre son dortoir.

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Sayuri le détestait vraiment lorsqu’il jouait à ce jeu. Elle préférait avoir le dessus. D’ailleurs, ils se disputaient toujours la première place et jusqu’à présent, ils n’étaient jamais parvenus à se départager. Ainsi, il fallait toujours qu’elle montre qu’elle était plus rusée que lui. C’était, pour elle, un moyen parmi tant d’autres, via les cours ou carrément lors de leurs grands débats lorsqu’elle cherchait à se mettre sur le trône. Seulement, avec Izuru, c’était extrêmement dur. D’autant plus si elle devait rester « modèle » face aux autres. Et cela, son frère diabolique le savait mieux que quiconque. Mais avec ses quelques amis et en sachant certains détails assez… secrets, elle savait, même dans cette solution, s’arranger. Ainsi, avec l’aide, presque forcée, de cet ami, la photo fut prise sans faute. Pauvre petit Izuru, il était bien mal parti. Il espérait gagner malgré tout ? Il ne savait pas alors que sa sœur avait plus d’une flèche à son arc.

Le lendemain, plus tôt que le reste de son dortoir, la jeune femme se leva. Elle feinta un stress qui lui donnait mal au ventre et qui la forçait à sortir un peu, prendre l’air. Par chance, elle réussit sans trop de difficulté à rejoindre le dortoir de son frère, rentrant discrètement et allant saisir son frère en lui glissant à l’oreille, tentant d’imiter la fameuse Mei « Sale pervers ! Je sais pour la photo ! Et je vais prévenir les professeurs ! ». Elle espérait le saisir au moins quelques secondes. Ce serait tellement amusant, tellement boostant pour le reste. La photo dans la main, elle attendait simplement qu’il réagisse pour pouvoir sortir ou la lui donner juste là, à ce moment-là. Comme ça, ce serait fait et elle n’aurait pas à se justifier auprès des autres !

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De retour dans son dortoir, Izuru s'allongea sur son lit et réfléchit à sa manœuvre du lendemain. Il n'avait pas intérêt de se louper. Il passa soudain sa tête sous sont lit.

- Boulette?

Soudain, deux yeux s'allumérent et clignotérent. Un petit robot tout rond roula pour sortir de sa planque avant de sauter sur le lit de son propriétaire.

- Ouvre toi, on a du boulot.

Accédant au clavier de son petit robot, Izuru prépara sa connerie du lendemain avec précision.

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Malgré les belles paroles de sa soeur, Izuru dormait profondément... Enfin, pas vraiment.

- Une fille dans ma chambre ? cria t-il soudain en se réveillant. La classe! Les autres vont être jaloux! Haro lumière!

La pièce s'éclaira, faisant grogner le camarade de chambre d'Izuru qui par chance, grogna avant de plonger sa tête sous son oreiller sans chercher à comprendre ce qui se passait. Il faut dire qu'avec Izuru, il avait prit l'habitude de ne pas faire attention.

- Ah merde, c'est que toi... soupira t-il en voyant Sayuri. Qu'es ce que tu fiches ici?

Il mourrait soudain d'envie de parler très fort pour que leurs professeurs oh combien stricte se pointent en passe un savon à sa soeur qui venait de s'infiltrer dans les dortoirs des garçons malgré l'interdiction.

* Franchement, elle aurait pu attendre qu'on se croise avant la cérémonie. Casser mon sommeil quoi... *

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Décidément, c’était tellement marrant d’ennuyer son frère très tôt le matin. Et elle y était vraiment bien parvenue. Non seulement il croyait être tombé sur une vraie et belle fille intéressante dans son dortoir, mais en plus, il était réveillé pour pas grand-chose. Enfin, pas grand-chose. Si ça l’était, seulement, il n’aimait pas l’idée qu’il doive pour ça être retiré des bras de Morphée plus tôt que ses camarades. C’en était vraiment jubilant pour la jeune Zala. Elle prenait, en quelques sortes, sa revanche. Bien évidemment, ils étaient encore loin de la cérémonie, vu que les autres élèves n’allaient être réveillés qu’une demi-heure après et qu’il fallait ensuite qu’ils soient habillés et que tout les décors soient prêts. Donc, vous imaginez bien la haine du jumeau…

"Et oui, ce n’est que moi. Ce n’est que cette chère Sayuri… Tu sais, celle que tu harcèles tout le temps…"

Autant l’enfoncer un peu plus. Après tout, il le méritait. Bon, ce n’était pas tout. Elle ne devait pas être vue là, donc, elle ne devait pas trop traîner non plus. Se rapprochant donc de son cher frère. Elle avait une petite enveloppe dans la main. Dessus, il était juste noté « Pour ce cher I. H. ». Ainsi, on ne penserait pas forcément à lui et il ne pourrait rien lui reprocher.

"Voilà ce que tu m’as demandé. J’espère que monsieur sera content du résultat. J’ai faillit mourir de honte, si jamais on m’avait vue… Et en plus, je l’ai fait avec mon super appareil high-tech et tout. Enfin, tu vois, quoi…"

Qu’est-ce qu’il ne fallait pas dire pour faire paraître ça comme « normal » et on ne peut plus vrai. Quelle menteuse cette jeune Sayuri…

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- Et je m'en lasserai jamais, tes réactions sont trop drôle.

Il prit l'enveloppe en écoutant le blabla de sa soeur.

- Oh c'est bon, arrête ton cirque. Henry t'a balancé. C'est lui qui a pris les photos. Mais bon, je t'avais pas demandé de la prendre toi même...

Izuru s'étira en baillant et se leva.

- Oh mais tiens, t'a bien fait de me réveiller si tôt, je vais pouvoir appeler mon chère et tendre père pour savoir si il est bien arrivé sur Terre grâce à toi.

Aussitôt il sortit son téléphone.

- Tu veux lui dire bonjour peut-être?

Mode emmerdeur dès le matin.

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Ses réactions ? Drôles ? En quoi ses réactions étaient drôles ? Oh… Si seulement elle pouvait lui en foutre une, juste là, maintenant, devant son cher camarade de dortoir… Mais c’était à proscrire. Elle ne voulait toujours pas détruire cette image, même si Izuru tentait sans cesse de la casser. A croire que c’était vraiment un jeu plaisant pour son jumeau. Elle en était, une fois de plus, crispée. Pourtant, ça allait être le plus beau jour de sa vie. Alors pourquoi fallait-il que tout soit compliqué, à nouveau ?

"Henry… Je vais le… Restons calme. Et comment tu es parvenu à lui faire cracher le morceau, hein ? Tu l’as menacé de lui prendre son cher appareil photo dont il ne peut jamais se séparer ? Tu lui as promis de visiter une nouvelle fois les douches des filles ? Raconte, espèce de cervelle de moineau !"

Et alors qu’elle avait le dessus jusqu’à présent, ça continuait de s’enfoncer encore et encore… Maintenant, il lui parlait d’appeler leur père pour avoir de ses nouvelles et savoir s’il était bien arrivé sur Terre. Le prenant par le col, elle ne pouvait plus se canaliser, là. Elle ne pouvait plus tenir aussi longtemps. Il avait été trop loin.

"Vraiment pas. Tu sais, ton père doit être occupé et s’il veut me voir, il pourra toujours essayer de me faire un petit coucou durant la cérémonie, tu sais, quand on ira boire un verre au buffet spécialement organisé pour nous !"

Serrant les dents, elle se montrait encore plus… féroce.

"Et puis, ton père m’a toujours un peu intimidée… Donc, ce n’est vraiment pas nécessaire, IZUZU !"

Voilà, c’était dit.

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- Je lui ai promis de lui filer ton numéro, il est trop timide pour te le demander.

Izuru allait bailler encore une fois quand sa soeur le chopa par le col.

- Oh hé, doucement, pas dès le matin.

Il écouta sa soeur faire sa crise.

- C'est bon, tu te sens mieux?

Un bruit de pas se fit entendre dans le couloir.

- Bien joué, je crois que t'a réveillé le dragon.

Il se leva en soupirant, se dégageant au passage de l'emprise de sa soeur.

- Bon allez, file par la fenêtre avant de te faire chopper, je te fais la courte échelle . Et t’inquiète, je m'occupe de tout.

Il bailla encore, dur dur le matin, avant de se préparer à aider sa soeur.

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Promis… Il… Il lui avait promis de lui donner son numéro ? Mais ce gars est fou… Si seulement elle avait pu, Sayuri aurait déjà tué son frère. L’imbécile avait osé faire quelque chose qui n’allait pas forcément plaire à la demoiselle. Après tout, elle s’entendait bien avec Henry. Ils étaient de très bons amis mais elle ne voulait en aucun cas qu’il y ait plus et il risquait de ne plus jamais la lâcher, désormais. Horreur et damnation. A croire que les garçons ne réfléchissaient jamais. Enfin, Izuru, c’était le pire. Elle le détestait. Il l’énervait. Un vrai gosse. Allait-il grandir, un jour ?

"La prochaine fois, demande-moi avant de faire une chose pareille. Je te signale que maintenant, il a le moyen de m’envoyer des sms à toute heure du jour et de la nuit. Comment je vais faire ? Tu peux me le dire ?"

Oui, la jeune femme était vraiment énervée. Les bâillements de son frère n’arrangeaient absolument rien. Il savait qu’en agissant de cette manière alors qu’elle haussait le ton, il l’enfonçait encore plus dans sa colère et sa rage. Et elle aurait aimé s’expliquer encore un peu plus longtemps, pourtant, elle comprit rapidement qu’elle ne pouvait pas faire beaucoup plus. En effet, lui comme elle, ils avaient entendu les pas d’un surveillant se rapprocher. Et à l’armée, c’était connu, on était très strictes par rapport au respect du règlement. Ainsi, si elle se faisait choper à cet endroit, dans un dortoir des garçons, elle risquait gros, même le jour de la remise des diplômes.

"Bordel…"

Avec l’aide d’Izuru, elle put s’échapper par la fenêtre. Elle le regarda pourtant une dernière fois avant de s’en aller pour rejoindre son propre dortoir.

"N’oublie rien, hein ! A tout à l’heure, durant les préparatifs et devant la scène, hein !"

Désormais, elle filait tel un félin, aussi agilement.

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Comment elle allait faire? Il s'en fichait royalement.

- Tu préfères que je balance tout?

Il préféra ne pas définir ce "tout" car même si son camarade de chambre semblait roupiller, c'était peut-être pour mieux écouter.

- N’oublie rien, hein ! A tout à l’heure, durant les préparatifs et devant la scène, hein !
- Ouais ouais.

Ce "ouais ouais" ressemblait un peu beaucoup à un "cause toujours tu m'intéresses" Mwahahahaha, mais passons. Sayuri était désormais dehors et heureusement car soudain, un dragon défonça sa porte.

- Encore entrain de préparer un sale coup Izuru?
- Ah nan! Pour une fois que je me lève tôt pour être sur d'être prêt, vous pouvez pas me faire ça chef!

Il afficha ça tête d'idiot déçu qui réussit à convaincre le fameu dragon.

- Et pourquoi la fenêtre est ouverte?
- A votre avis, si je me balade en caleçon et en t-shirt, c'est parce que j'ai froid ou chaud?
- 30 pompes!
- Super...
- Ça te mettra en forme dès le matin.

Alors que Izuru s'activé, le dragon affiché un sourire sadique qui avait le don de mettre en rogne dès le matin.

- Je peux aller me doucher maintenant?

Son supérieur lui donna l'accord. Dès sa sortie, Izuru respira un grand coup.

* Fiou, c'est pas passé loin. *

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Voilà, quelques heures plus tard, Izuru enfilait son uniforme d'Orb avec fierté. Ce soir, il serait officiellement soldat de son pays! En plus, ses parents seraient là pour le féliciter, il était heureux, il avait l'impression d'être un gamin le jour de Noël. Mais passons.

Toutes les recrues qui allaient recevoir leur diplôme étaient regroupées dans une grande salle habituellement réservés aux entraînements. Dehors, les familles ainsi que quelques formateurs et grosse tête d'Orb prenaient place pour assister à cet évènement annuel.

Dans les rangs, Izuru avait eu le droit d'accompagner son petit robot, Haro. Et tant mieux, car ce dernier allait lui être utile. Il tenait donc la petite boule sous le bras, ce qui lui donnait l'impression de tenir un casque. Ralala, qu'es ce qu'il était pressé de pouvoir enfin piloter!

Plus loin, il aperçu sa soeur. Il lui fit un signe de la main, un joli pouce signifiant qu'elle n'avait pas à s’inquiéter tant qu'elle avait planqué sa tignasse.

* Le roi de la gaffe va entrer en scène! *

- Nous comptons sur vous pour vous retenir de toutes éventuelles bêtises servant à vous faire remarquer, surtout que le général sera présent.

Voyant le sourire d'Izuru.

- Bien compris recrue Hitachi?

Il y eu quelques rires dans la piéce.

- Chef oui chef! Je ne ferai aucune bêtises ayant pour but de me faire remarquer!

Il en ferait pour sauver la peau de sa soeur!

Messages : 137 Age : 33

Les jeunes étudiants se tenaient droit en rang attendant finalement cette cérémonie. Et oui c'était la cérémonie tant attendu par tout ces étudiants qui voulaient devenir de valeureux soldats d'Orb. Après que le responsable ai fini sa présentation et fait une gentille remarque au très perturbant Hitachi, la remise allait pouvoir démarrer.

"Je vous pris de faire un accueil au général Sahaku qui a fait expressément le déplacement pour féliciter nos jeunes étudiants!"

Ghina s’avança alors avec élégance sur l’estrade tandis que la foule des jeunes étudiants applaudissaient en coeur. Ce n'était pas tout les jours qu'on pouvait accueillir le général dans cette académie, c'était un vrai honneur. Ghina fit signe remerciant les applaudissement avant que la foule se calme.

"Bonjour à tous les étudiants. C'est avec joie que je me présente ici devant vous pour vous remettre votre diplôme. Rien ne me fait plus plaisir que de voir de brave jeune prêt à se battre pour les idéaux d'Orb. Et pour votre courage je vous remercie"

Un tonnerre d'applaudissement s'en suivit avant que le présentateur calme la foule pour passer à la suite.

"Bien je vais vous appelez un à un et vous viendrez à tour de rôle recevoir votre diplôme de la main du Général Sahaku"

Les étudiants étaient alors appelez à tour de rôle et recevait leur diplôme de la main de Ghina qui leur serrait la main et les félicitait. Les parents présent étaient tous fier de voir leur enfants brandir fièrement leur diplôme en tenue de soldat d'Orb.

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Quelques heures seulement après, tout le monde était enfin debout. Après leur cinéma, les jumeaux avaient dû faire comme si de rien était. Sayuri ne savait pas quelle excuse Izuru allait trouver, mais elle, son excuse, elle l'avait depuis longtemps. Puisqu'elle était un peu nerveuse de nature, il lui avait suffit de feindre une petite crise de panique le jour J pour dire qu'elle avait besoin de faire un petit tour dehors, à l'air frais. Oui, la nouvelle recrue était plutôt... rusée, futée. Loin d'être débile, en somme. Pas que son frère ne l'était pas, mais au vu des bêtises qu'il faisait jour après jour, il était normal qu'il soit moins facilement crédible. Toujours une question d'image, n'est-ce pas? Elle, elle le savait, en tout cas. Et elle avait bien compris comment il fallait agir, en conséquence. De toute manière, l'un comme l'autre, ils allaient, désormais, finaliser les préparatifs en s'habillant comme ils le devaient pour la grande cérémonie de remise de diplômes.

Habillée comme elle le devait, en uniforme impeccable, avec la permission d'emmener son petit oiseau mécanique avec elle, la demoiselle avait pourtant faillit être réprimandée pour un détail. Elle portait, sur ses cheveux, un bonnet. Un bonnet assez large mais qui semblait bien réchauffer sa petite tête. Quelle excuse elle trouva? Tout simplement qu'elle ne se sentait pas bien. Elle utilisa aussi l'excuse du stress et de ce fait qu'elle se sentait assez frileuse que pour garder ce bonnet. Comme c'était elle, évidemment, le professeur n'insista pas. Il lui sourit même en lui lançant un petit "Déstresse et dis-toi que tu vas briller quand tu le recevras, ton diplôme". Décidément, ses bonnes habitudes avaient payé. Elle n'avait aucune difficulté à mentir comme elle le voulait.

Finalement, les familles et autres spectateurs étaient dehors alors que les nouvelles recrues se trouvaient dans une grande salle. En rang, ils attendaient les premières instructions pour ne pas faire de faux pas. En tout cas, c'était comme ça que le voyaient la plupart des jeunes soldats, mais pas tous. Izuru, lui, était bien décidé à faire des bêtises, pour le bien de sa soeur, disait-il, pour une fois... Désormais, elle n'attendait qu'une chose, qu'on dise le nom d'Izuru et qu'une fois qu'on allait s'approcher du sien, il réagirait comme prévu.

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La cérémonie commença alors, ils se mirent tous aux gardes à vous pour écouter l'hymne national de leur patrie. Même les spectateurs s'était mis debout. Simplement debout pour les civils, et comme les nouvelles recrues au garde à vous pour les soldats venu assisté à l'événement. Puis, les jeunes défilèrent un à un à l'appel de leur nom pour recevoir un simple bout de papier.

Alors que l’hymne résonnait dans les oreilles de tout le monde, Izuru chercha ses parents du regard. Quand il les vit, il fit un joli sourire, heureux de les voir, avant de reprendre un air fier et sérieux.

* Bientôt... *

- Hitachi Izuru!

Le jeune homme s'avança pour recevoir son diplôme, Haro roulant à ses côtés. Il salua fièrement son supérieur avant de récupérer son précieux papier oh combien simple mais oh combien symbolique et important pour ses petits yeux.

Puis, au lieu de repartir dans les rangs en attendant la fin, il se glissa discrètement derrière ses camarades.

- Prêt pour la fête Haro? murmura t-il en affichant un large sourire.

Ce qui était bien, c'est que sa soeur était la dernière de la liste... donc il ne gâcherait le tout que pour elle, ce qui lui éviterait bien des ennuis. Haro continua la route malgré le fait qu'ils étaient tout deux arrivés au bout du podium. Izuru fit mine de se mettre en place derrière son collègue du fond. Puis, quand son instructeur cessa de le dévisager, il fit un petit saut en arrière et se retrouva au sol.

Il se glissa sous l'estrade en silence, même si avec le boucan que son instructeur faisait au dessus avec son micro, il ne risquait pas de se faire repérer à moins de tout faire tomber. Il brancha Haro à un câble.

- Je compte sur toi partenaire, au signal ok?

Le petit robot étant d'accord, Izuru patienta.

- Mei Wong.

* Bientôt, c'est la suivante. *

- S-

Un signal, et pouf, le micro de l'instructeur tomba mystérieusement en panne. Bien évidemment, Sayuri et tout le monde sur le podium entendit la voix de l'instructeur. Mais les spectateurs, plus loin, n'entendaient rien.

* Et ouais Yuyu, en douceur, pas envie de me faire passer un savon et par le dragon, et apr mon vieux. *

- Par ici Haro! Chuchota t-il.

Et alros que Sayuri allez recevoir son dîplome, Izuru se faufila parmis la foule et sauta au cou de ses aprents.

- Izuru? Tu as le droit d'être ici?
- Pas encore mais, vous m'avez trop manqué!
- Ohhhh.
- Vous allez pas me balancer quand même?
- Bien sur que non fiston. Félicitation!

Mission accomplie! tout en finesse! Discrétion totale! Si il se faisait choppé, ce serait jsute pour avoir rejoint ses parents.

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Encore et encore. Il fallait encore attendre. Quelques minutes seulement, ils avaient dit. Pourtant, Sayuri avait le sentiment que ça faisait déjà une éternité qu'ils attendaient. Oui, elle était impatiente. Autant que son frère, c'en était certain. Seulement, elle, elle gardait pour apparence la sereineté et le calme absolu. A l'intérieur, ça bouillait, mais, ça, c'était autre chose. Tout n'était que question d'apparence pour mieux réussir à avoir ce que l'on voulait, et ça, la jeune femme le savait plus que tout. Mais bon, passons. Ils avaient enfin commencé cette cérémonie. D'abord l'hymne, moment sacré. Ensuite, les premiers passèrent. Avec son nom de famille, la demoiselle avait encore du temps devant elle. Elle ne devait donc pas être pressée de passer sur scène. En plus, il n'y avait personne pour la féliciter, à part ses quelques professeurs, fiers d'elle. Quand ce fut au tour de son frère, elle observa le regard de ses parents. Ils semblaient fiers. Oui, fiers de leur fils. Alors qu'elle, elle devait rester anonyme. Elle aurait pourtant tant voulu qu'ils soient fiers d'elle comme ils l'étaient pour Izuru...

Et lorsqu'ils allaient enfin dire son nom, elle put remarquer que son frère avait tenu parole. Elle, elle entendit qu'il venait de dire son nom, l'instructeur. Mais le public ne pouvait pas l'entendre. Fort heureusement... Toujours camouflée à l'aide de son bonnet, en plus de sa simple tenue de soldat, la jeune femme s'avança sur la scène et prit ce fameux bout de papier, qu'elle serra dans sa main, assez fière d'elle. Elle salua comme elle le devait puis descendit à son tour. Elle put remarquer son frère en train de discuter avec ses parents. Et c'est avec une certaine tristesse, qu'elle camoufla, pourtant qu'elle alla s'asseoir aux côtés de ses camarades. Silencieuse, muette, elle semblait pourtant souriante. Une fois de plus, les apparences lui sauvaient la mise. Elle ne voulait surtout pas qu'on la prenne en pitié ou que son frère ne remarque quoi que ce soit. Même lui, qui la connaissait depuis si longtemps, ne pouvait pas se douter de la réelle tristesse qui la rongeait en ce moment-même. C'était mieux ainsi. Après tout, depuis ce fameux mensonge, elle avait l'habitude de vivre dans son monde parfait, son monde à elle que peu de personnes ne connaissaient réellement, voire personne.

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Et voilà, tous diplômés, ils eurent l'accord d'aller rejoindre leur famille te Izuru ne s'était pas fait choppé. Il savourait ce court instant auprès de ses parents.

- Vous restez longtemps?
- Hélas non, j'ai un rendez-vous important pour l'entreprise et...
- C'est bon, j'ai compris. Ce soir?
- Oui.

Izuru baissa la tête. Voilà donc pourquoi ils étaient venus: parce qu'ils avaient un rendez-vous sur Terre. Cet arrêt dans l'académie de leur fils n'était donc qu'un petit détour... Enfin, pour son père en tout cas. Il savait bien que sa mère était très heureuse d'être là et que c'était surement elle qui avait fait une scène à son mari pour venir.

* Au moins ils sont passés. *

Izuru soupira et continua de profiter de ce court instant. Après, il recevrait sa première affectation et devrait partir pour une base militaire en attendant sa première permission. Et il avait hâte. Il aperçu sa soeur, entrain de parler avec professeur et camarade. Il aurait bien voulu qu'elle soit là, à côté de lui, à profiter avec eux. Il sortit son téléphone de sa poche et ne put s’empêcher d'envoyer un message à sa soeur.

" Si tu te changes et que tu viens, tu pourras au moins profiter avec nous. Tu pourras toujours dire que tu es venu pour féliciter ton imbécile de frère. Et t’inquiète, si nos camarades ou nos profs approchent, je m'en occuperais. "

Il se tourna vers ses parents.

- On va dans un endroit plus tranquille? Y a du monde ici... on s'entends à peine!
- On te suis.

Il emmena ses parents dans un terrain d'entraînement. là, ils s’installèrent sur un banc.

- Qu'es ce que tu fabriques avec ton portable depuis tout à l'heure?
- Euhhh... je peux pas vous le dire!
- Une petite amie?
- NON !

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Toujours assise dans son coin, la demoiselle laissait les quelques personnes autour d'elle parler. Ils semblaient être contents. D'un côté parce qu'ils avaient enfin reçu ce fameux bout de papier qui faisait d'eux des soldats et de l'autre parce qu'ils avaient des proches, quels qu'ils soient, pour les féliciter. Sayuri, elle avait ça. Oui. Seulement, elle ne pouvait pas aller vers eux. Si elle devait s'en prendre à elle-même? Pas tout à fait. Après tout... Il aurait mieux fait, pour elle, d'écouter son père? Certainement pas. S'il lui refusait un tel avenir, c'était par pur machisme, voilà ce qu'elle se disait. Et elle, elle aimait vraiment le milieu des Mobile Suit. Alors, elle voulait pouvoir y toucher et de près. Si elle devait le dire, alors? Certainement pas. Sinon, il pourrait y avoir de véritables étincelles dans la maison des Zala. Mauvaise idée. A regarder dans tous les sens, c'était mal. Alors, bon, autant faire ce qu'elle souhaite quitte à être seule.

Cet Izuru, il n'en manquait pas une. Voilà qu'il lui proposait de se changer et de les rejoindre pour le féliciter. Fermant son portable, la demoiselle fit comme si elle n'avait rien reçu. Il était hors de question de faire plaisir à son stupide jumeau juste parce qu'il voulait, une fois de plus, être le centre d'attention. Elle, qui faisait tout pour être félicitée par ses anciens instructeurs, lui, qui n'en ratait pas une pour se montrer sur le devant de la scène. Ils ne pouvaient sans doute pas se comprendre, surtout depuis que leur père avait construit un mur entre eux en disant non à sa fille. Dès cet instant, il avait tout fait pour les différencier mais bien trop. Sans un mouvement de tête en direction de sa famille, la jeune femme continuait de sourire, faussement, évidemment, regardant simplement son Birdy, son seul ami.

"Dis, Birdy, tu crois qu'un jour, je trouverai d'autres parents?"

Une amie de la jeune Zala se tourna alors vers elle.

"Mais enfin! Tu es une Zala! Tu devrais en être contente!"

"Oh oui, mais tu sais, je disais ça pour rire! Et puis, ce n'est pas toujours facile de vivre entourée de Haro, alors t'imagines bien que mon Birdy est jaloux!"

Encore une fois, de la comédie. Rien de plus. Et voilà que la fille était repartie vers sa famille, oubliant Sayuri.